Voyager en décodant les noms de famille
Il est vrai que la mixité des populations à travers les âges rend difficile le repérage des origines d’un individu à partir de son nom. Ainsi, comment se fait-il qu’on retrouve des noms de famille algonquins tels que « St-Onge », « Vollant », « André », apparemment très français alors que les autochtones ne portaient qu’un seul nom (qui pouvait changer dans le temps) et qui provenait de leur langue d’origine? On oublie parfois que la colonisation, le christianisme et les conquêtes n’ont pas favorisé l’enregistrement des noms autochtones lorsque ces derniers étaient baptisés. On peut donc retrouver au Québec le nom de famille ‘’Gill’’ comme un nom québécois ou autochtone.
Cependant, certaines particules au milieu d’un ensemble de noms, des terminaisons de noms de famille qui varient, des noms de famille issus d’autres langues, peuvent nous aider à retracer les origines d’une personne ou de certains de ses ancêtres proches ou éloignés. Il est même possible que le nombre de syllabes dans un patronyme (nom de famille) puisse parfois constituer un autre indice.
Mais jamais il ne s’agira de certitude. De nombreuses transformations des noms à travers les âges rendent complexes de telles déductions. Tout au plus, cet exercice pourra favoriser une agréable façon d’entrer en contact ou de faire des découvertes. Il favorise aussi un regard neuf sur nos propres systèmes d’attribution de noms.